Pourquoi se tourner vers un hébergement WordPress gratuit ?
Créer un site web ne devrait pas être une épreuve digne d’un roman d’apprentissage, ni une folie qui siphonne ton portefeuille. Pourtant, quand on découvre les tarifs mensuels de certains hébergeurs, on a vite envie de revenir à la plume et au parchemin. C’est là qu’intervient l’hébergement WordPress gratuit. Oui, tu as bien lu : gratuit. Pas “1€ le premier mois, puis un rein tous les suivants”. Gratuit, comme dans “0€, nada, que dalle”.
Mais attention, gratuit ne veut pas dire sans conditions ni limitations. Ces offres peuvent parfaitement convenir pour un projet personnel, un blog de paysages crochettés ou même un site vitrine pour tester une idée sans prendre de risques. Le tout, c’est de choisir la bonne plateforme, celle qui t’offre un environnement sain sans te parasiter de publicités intrusives ou te limiter comme un compte Netflix sans abonnement.
Ce qu’il faut absolument savoir avant de s’engager
Avant de sauter pieds joints dans le premier hébergeur qui promet monts et merveilles, rappelons une vérité essentielle : dans le monde du gratuit, c’est souvent toi le produit.
Les hébergements WordPress gratuits ont souvent des conditions qu’il vaut mieux connaître :
- Publicité obligatoire : certains hébergeurs affichent des bandeaux sur ton site, et tu n’as aucun contrôle dessus.
- Nom de domaine imposé : adieu ton super “monsite.com”, bonjour “monsite.trucgratuit.com”.
- Performance limitée : vitesse de chargement digne d’un modem 56k en week-end pluvieux, capacité de stockage minime, et bande passante riquiqui.
- Support client inexistant : si tout explose, il reste la prière ou les forums.
Mais parfois, ces limitations ne gênent pas. Si tu veux un espace pour apprendre, tester, ou lancer un projet sans prise de tête, alors ces solutions peuvent t’ouvrir la porte du palais WordPress sans billets d’entrée.
WordPress.com : le classique rassurant
On ne pouvait pas ne pas en parler. WordPress.com, c’est un peu comme le supermarché du coin : pratique, tout est prêt à l’emploi, mais tu ne décides pas vraiment de la musique d’ambiance.
Avec son offre gratuite, tu peux :
- Créer un site responsive avec un sous-domaine : tonsite.wordpress.com
- Choisir parmi des dizaines de thèmes
- Bénéficier d’une infrastructure robuste (merci Automattic)
En revanche :
- Pas possible d’installer des plugins personnalisés
- Publicités imposées (et pas rémunérées, hein)
- Peu de liberté de personnalisation avancée
WordPress.com est parfait pour démarrer, écrire, construire une audience, mais quand tu veux passer à la vitesse supérieure, tu risques vite de te heurter à des murs invisibles.
InfinityFree : l’outsider bluffant
Nom ronflant, promesse ambitieuse : hébergement illimité, sans pub. Vraiment ? Eh bien… presque. InfinityFree n’est pas un joueur de Quinté, mais il joue sérieusement dans la cour des grands du gratuit.
Ce qu’on aime :
- Hébergement gratuit sans publicité
- Nom de domaine gratuit OU nom de domaine personnalisé si tu as déjà le tien
- Accès FTP pour installer WordPress à la main
- Stockage et bande passante supposément “illimités”
Mais gare aux euphémismes commerciaux : ils surveillent de très près l’utilisation de leurs ressources. Si ton site explose en trafic ou en requêtes PHP, bancor… tu es coupé.
Un très bon tremplin pour apprendre à manipuler un hébergement classique, sans plomber ton budget.
ByetHost : pour les bidouilleurs dans l’âme
ByetHost a une interface digne de Windows 98… mais ne te méprends pas : ce service cache une robustesse étonnante. Accessible, rapide à mettre en place, et sans pubs imposées, il coche de nombreuses cases.
Ce que propose ByetHost dans sa version gratuite :
- 1 Go de stockage
- Accès MySQL, cPanel et FTP
- Connexion à un domaine personnalisé
- Support via un forum assez actif
Oui, ce n’est pas le royaume du design inspiré. Mais si tu veux un laboratoire personnel pour expérimenter WordPress sans pression, c’est une bonne pioche. Il accepte même l’installation via Softaculous, ce qui te permet d’installer WordPress en quelques clics.
000WebHost : le grand écart entre amateur et pro
Dans le monde de l’hébergement gratuit, 000WebHost est une vieille connaissance. Presque trop connue… Leur gratuité devient un peu payante sur la confidentialité (ils se sont pris un piratage magistral en 2015) mais ils se sont depuis refait une santé.
En version free, tu as droit à :
- 300 Mo d’espace disque
- 3 Go de bande passante
- 1 base de données MySQL
- Panneau de contrôle simplifié
L’interface est moderne, attractive, mais méfie-toi des alertes de surconsommation : en cas de pic de trafic (ou un trop grand amour de plugins), ton site saute. Ils utilisent aussi des techniques d’upsell assez agressives. Bref, idéal pour tester ou présenter une maquette à un client potentiel, mais pas pour héberger le futur concurrent de Amazon.
Accueillir WordPress chez soi : les solutions locales
Et si la solution gratuite… c’était chez toi ? Un peu comme transformer ton garage en home studio, tu peux héberger ton site WordPress sur ton propre ordinateur grâce à des outils comme :
- Local by Flywheel (désormais LocalWP) : une interface ultra claire et rapide à mettre en route, parfaite pour le développement local.
- XAMPP : plus technique, mais très complet. Tu ressuscites Apache, PHP et MySQL comme un shaman digital.
- MAMP : pour les utilisateurs Mac en quête de simplicité sans trop sacrifier la puissance.
Évidemment, ici, ton site n’est pas en ligne (à moins de faire des configurations serveur avancées), mais tu peux développer, expérimenter, et casser ce que tu veux sans rien payer… ni déranger Google.
Mais alors, quelle solution choisir ?
Tout dépend de ton objectif. Voici un petit guide express :
- Tu veux bloguer sans prise de tête ? WordPress.com
- Tu veux apprendre à gérer un vrai hébergement mais sans payer ? InfinityFree ou ByetHost
- Tu as un projet à montrer mais t’as zéro budget ? 000WebHost
- Tu développes en secret des fonctionnalités folles ? LocalWP ou XAMPP chez toi
Le mot d’ordre ici : commence petit, mais pense grand. Tu peux très bien commencer sur du gratuit, apprendre, tester, expérimenter… puis migrer vers une offre sérieuse dès que tu sens que ton site mérite les projecteurs. Et crois-moi, si ton site commence à générer du trafic ou des revenus, tu ne voudras plus rester dans la section “bons plans”.
Et entre nous, mieux vaut un site propre sur une plateforme gratuite qu’un site bancal sur un hébergement haut de gamme mal maîtrisé. Comme on dit souvent ici : un WordPress fluide, même hébergé dans une cabane, ça vaut mieux qu’un château en ruine codé à la va-vite.
